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La Terre Nous Guérit: Art aux stations de l’Extension de l’O-Train

Le tableau Spring Ride (Chevauchée printanière) de l’artiste Heather Campbell. Sur cette œuvre en encre sur papier minéral, on aperçoit des plantes et animaux canadiens, et des visages humains.

Resumé

C'est une période passionnante pour le transport en commun à Ottawa ! Alors que la construction de l'Extension de l'O-Train progresse le long de chaque extension, les équipes de projet sont ravies d'inclure des œuvres d'art autochtones pour embellir les sites de construction. Dans l'esprit du Plan d'action pour la réconciliation de la Ville d'Ottawa, neuf artistes autochtones ont soumis des images culturellement pertinentes sur le thème " La terre est un remède ", issues de leur culture et de leur territoire. La terre est au cœur des cultures des Premières nations, des Inuits et des Métis.

Dans les traditions autochtones de guérison, la terre elle-même peut guérir. Dans la diversité des cultures indigènes, la représentation de la terre, des animaux, des poissons et des plantes sont des thèmes communs et ancrés dans la culture et les traditions. Les images des œuvres de neuf artistes autochtones seront affichées sur les panneaux de construction de l'extension de l'O-Train et augmenteront la visibilité de l'art et des artistes autochtones dans toute la ville.

En hommage aux peuples de la Nation Anishinabe Algonquine et des Premières Nations, ainsi qu’aux Inuits et aux Métis

Les peuples de la Nation Anishinabe Algonquine vivent sur ce territoire depuis des millénaires. Leur culture et leur présence l’ont enrichi et l’enrichissent toujours. La Ville rend hommage au peuple et au territoire de cette nation. La Ville d’Ottawa rend hommage à tous les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi qu’à leurs précieuses contributions passées et présentes à ce territoire.

Résumé du profil des artistes autochtones

Stephanie Tenasco, artiste de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg

Stephanie Tenasco est une artiste algonquine de Kitigan Zibi, au Québec. En grandissant dans sa communauté, elle a eu l’occasion d’apprendre l’art traditionnel. Aujourd’hui, elle peut transmettre son savoir à d’autres. Mi iyo nī mino-pimadjiwowin – « ceci est ma voie, ceci est ma culture ».
Stephanie se dit très reconnaissante d’avoir eu la chance d’apprendre les techniques de fabrication de mocassins et de perlage durant son enfance dans la communauté de Kitigan Zibi. L’acquisition de ce savoir-faire auprès des aînés de sa communauté lui a ouvert la voie vers des perspectives plus vastes. Dans sa pratique artistique, elle s’emploie à transmettre à la génération suivante les techniques autochtones du perlage et du travail du cuir.



Title: Pakìgino -makizinan (Moccasins)  
Medium: Cuir et perlage.


Title: Wìgwàs (Birch Bark) 
Medium: Perlage sur écorce de bouleau

Heather Campbell

Heather est originaire de Rigolet, au Nunatsiavut, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, et est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’université Memorial de Terre-Neuve. Elle travaille actuellement à l’Inuit Art Foundation en tant que directrice, Initiatives stratégiques. Auparavant, Heather occupait le poste d’adjointe à la conservation au département des arts autochtones du Musée des beaux-arts du Canada. Elle a également été adjointe à la conservation au Centre d’art inuit, à Ottawa, pendant plusieurs années, et a siégé au conseil d’administration du centre d’artistes autogéré Galerie 101 et d’Artist Run Centres and Collectives of Ontario.
Les œuvres d’Heather Campbell ont figuré dans diverses expositions collectives, dont la plus récente est Nunatsiavut - La Beauté de notre territoire à La Guilde, à Montréal, au Québec. On retrouve ses œuvres dans de nombreuses collections, notamment au Musée des beaux-arts de Montréal, au Québec, au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau, au Québec, ainsi qu’au ministère des Affaires autochtones et du Nord et à l’Université Carleton, à Ottawa.



Title: Legends (Légendes)
Medium: Encre sur papier minéral


Title: Spring Ride (Chevauchée printanière)
Medium: Encre sur papier minéral

Laurie Bennett, artiste de la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn

Laurie Bennett aime peindre à l’acrylique sur des tambours, des pagaies et des toiles. Elle utilise également des piquants de porc-épic pour réaliser diverses œuvres d’art. Laurie anime des ateliers dans lesquels elle fabrique des vêtements avec des peaux d’animaux, à la manière de ses ancêtres, selon les techniques qui lui ont été transmises par les aînés. Dans sa pratique, Laurie transpose ses croquis et ses griffonnages en broderies perlées pour embellir les vêtements traditionnels.
Laurie est influencée par les enseignements des aînés et la transmission des connaissances d’une génération à l’autre. Elle a été initiée au travail des peaux d’animaux lorsqu’elle a repris contact avec la communauté Pikwàkanagàn : « J’ai été élevée hors réserve. À l’époque, nous n’étions pas fiers de ce que nous étions. Les enseignements et le soutien que j’ai reçus m’ont aidée à ressentir de la fierté à l’égard de mon identité et de mes origines. Ces enseignements me permettent de contribuer à la confection de jupes ornées de rubans et de tenues cérémonielles. Je souhaite ardemment raviver notre savoir-faire traditionnel et j’adore apprendre ».



Title: Breath (Souffle).
Medium: encre/marqueur


Title: Wisdom (Sagesse).
Medium: encre/marqueur

Jaime Morse, artiste de la Première Nation Michif/Nehiyaw

Jaime est Michif/Nehiyaw et elle a grandi à Lac La Biche dans le nord de l’Alberta.
En 2009, Jaime a accompagné l’ancienne gouverneure générale, l’honorable Michaëlle Jean, lors d’une visite d’État au Costa Rica, au Mexique et au Guatemala. En 2014, elle a reçu le Prix du Conseil des Arts de l’Ontario pour les arts autochtones – Artiste émergente pour son travail dans le domaine des arts visuels contemporains et traditionnels, de la danse et du conte. Jaime était l’artiste autochtone en résidence en partenariat avec le Conseil des arts du Canada et Student on Ice dans le cadre de l’expédition de 2015 au Nunavut et au Groenland.
Jaime est mère de quatre enfants, dont trois ont fait partie de la troupe de danse culturelle michif Jaime & Jiglets, qui se nomme maintenant Prairie Fire. Récemment, Jaime a participé à la fondation d’un nouveau groupe national de promotion des arts au Canada, le Shushkitew Métis Arts Collective, et elle occupe le poste d’éducatrice, Programmes en art autochtone et rayonnement, au Musée des beaux-arts du Canada.
Jaime Morse est une artiste visuelle michif/nehiyaw multidisciplinaire, titulaire d’un baccalauréat en études canadiennes de l’Université Carleton et fondatrice d’Indigenous Walks, une entreprise de visites guidées axées sur les Autochtones sur le territoire de la Nation Anishinabe, également connu sous le nom d’Ottawa, en Ontario.



Title: Waiting to be Born (En attendant de naître)
Medium: tissu feutré, perles et fil – encadrement par Patrick Gordon Framing


Title: Family (Famille)
Medium: Peau de chevreuil, bois, encre, cuir

Naomi Blondin, artiste de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg

Naomi est née à Laval, au Québec, et a passé la majeure partie de sa vie dans la vallée de l’Outaouais. Elle est de descendance algonquine et franco-canadienne et membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg. La plupart de ses œuvres témoignent des influences culturelles de ses ancêtres algonquins et de certains des artistes autochtones les plus réputés du Canada. Elle affectionne tout particulièrement l’art inspiré de la forêt. En tant qu’artiste visuelle, elle aime découvrir la beauté du monde naturel et créer ses propres représentations du monde spirituel.
Les visions et les concepts de Naomi sont souvent influencés par les valeurs des Premières Nations et les inégalités socio-économiques et sanitaires actuelles entre les Canadiens et les membres des communautés autochtones. Son enfance en milieu urbain lui a donné le sentiment d’être perdue dans la grande ville ce qui a poussé sa famille et elle à emménager dans un milieu rural où elle occupe son temps libre à peindre et à créer des œuvres d’art de différents formats et avec diverses techniques. Elle entretient des liens avec le territoire de sa communauté algonquine, où le plein air et la nature permettent aux gens de communier avec l’esprit de guérison.



Title: Waterfowl (Gibier d’eau)
Medium: Techniques mixtes, aquarelle et encre sur papier pour aquarelle apprêté à froid

Title: Springbloom (Floraison printanière)
Medium: Techniques mixtes, aquarelle et encre sur papier pour aquarelle apprêté à froid

Sylvia Tennisco, artiste de la Première Nation algonquine de Pikwàkanagàn

Artiste de culture algonquine de la vallée de l’Outaouais, Sylvia Tennisco utilise diverses techniques telles que l’illustration, la peinture, la photographie et le multimédia. Elle cumule plus de 25 ans d’expérience en création visuelle et est titulaire d’un diplôme en arts visuels et créatifs et en graphisme. Elle a remporté plusieurs prix artistiques pendant ses études dans le programme des beaux-arts de la High School of Commerce d’Ottawa, en Ontario. Elle est également fière diplômée du St. Lawrence College de Kingston et elle a obtenu une certification en multimédia de Toronto Image Works, à Toronto, en Ontario. Pendant quelque temps après, elle est devenue illustratrice de livres pour enfants en langue crie pour la Commission scolaire crie du Québec, dont le siège est à Montréal. Elle est ensuite retournée chez elle pour en apprendre davantage sur sa culture algonquine et orienter sa pratique sur des thèmes propres aux Premières Nations algonquines liés aux animaux, à la nature et aux êtres humains. Sylvia a réalisé plusieurs murales dans la vallée de l’Outaouais en collaboration avec divers conseils scolaires. De plus, elle participe fièrement aux Madawaska Valley Studio Tours depuis 2017. Elle est également membre de l’Ottawa Valley Creative Arts Open Studio/Renfrew County Pop-Up Tours depuis 2019. Ses œuvres sont exposées partout dans la vallée de l’Outaouais, y compris dans sa communauté de Pikwàkanagàn et dans la ville d’Ottawa, notamment aux plaines Lebreton, à la station Pimisi du TLR et au parc Pindigen.



Title: Water Spirit Painting (Portrait de l’esprit de l’eau)
Medium: Huile sur toile, inspirée de l’art abstrait


Title: Fur trade on the River (Traite des fourrures sur la rivière)
Medium: Huile sur toile, style figuratif.

Mairi, Claire et Simon Brascoupé, artistes de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg

Claire Brascoupé, est une artiste algonquine anishinabe qui se consacre à l’art public communautaire dans le but de promouvoir la culture et les artistes algonquins. Elle a participé à plusieurs projets d’art public dans les villes d’Ottawa et de Gatineau, dont la sculpture Algonquin Birch Bark Basket à la place Abinan, à Gatineau, au Québec, ainsi que les sculptures intitulées Canot algonquin et Orignal algonquin et une œuvre algonquine, un panneau composé d’écorce de bouleau à motifs mordillés pour fenêtre pour la station Pimisi, à Ottawa, en Ontario. Claire est également artiste des médias numériques, dessinatrice d’animation et cinéaste.Membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, Mairi Brascoupé est née et a grandi à Ottawa. Titulaire d’un baccalauréat en design (mode et confection de costumes) de l’Université Ryerson, elle souhaitait intégrer sa culture autochtone à sa pratique du design, une démarche qu’elle a poursuivie durant sa maîtrise au Central Saint Martins à Londres, en Angleterre. Elle cherche à décoloniser la recherche et le processus de création en intégrant les savoirs traditionnels au milieu universitaire et à celui de la création. À titre de résidente culturelle autochtone, Mairi Brascoupé contribue à rassembler les artistes et étudiants autochtones au Centre national des Arts Simon Brascoupé est un artiste de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg qui vit en territoire algonquin à Ottawa. Il a réalisé diverses œuvres d’art public, dont la sculpture Algonquin Birch Bark Basket à la place Abinan, une vaste murale pour l’Institut de cardiologie à Ottawa et une murale pour l’Indigenous Student Centre de l’Université Carleton. Il a réalisé deux grandes œuvres d’art public pour la station Pimisi : Màmawi – Together, une installation composée de pagaies peintes par 100 artistes algonquins, et Orignal algonquin. Sa vision artistique consiste à faire en sorte que l’art et la culture algonquins et autochtones occupent une place importante dans l’art public et les institutions.



Artists: Claire Brascoupé and Mairi Brascoupé
Title: Butterflies and Flowers (Papillons et fleurs) (gauche)
Title: Chickadees and Flowers (Mésanges et fleurs) (droite)
Medium: Écorce de bouleau mordillée.



Artists: Simon Brascoupe and Mairi Brascoupé
Title: Spring, Summer
Medium: Birchbark biting.